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Bilan : je suis végane depuis 1 an

Voilà 1 an que je suis végane… 1 an que j’ai pris ce que j’appelle la plus belle décision de ma vie… 1 an que j’ai regardé le documentaire Earthlings, et que j’ai été tellement profondément choquée que je n’ai plus pu mettre un bout de fromage dans ma bouche… 1 an que j’ai pris conscience de ce qu’engendrait mon mode de vie… 1 an que j’ai découvert la souffrance animale sous toutes ses formes, et que j’ai décidé de ne plus y participer… 1 an que le mot « compassion » me guide tous les jours que je vis… 1 an que ma vie a changé, en tellement mieux…

Une fois n’est pas coutume, j’avais envie de vous écrire un article un peu sérieux pour une fois (mais pas trop non plus  😉 ), pour vous partager mon expérience, après 1 an de véganisme. Bien sûr, pas de langue de bois, je vous donne avec sincérité mes impressions, pour partager avec vous en toute honnêteté cette nouvelle vie, sur laquelle beaucoup m’interrogent.

Ma spitz Honey et mon petit Macao – « Vous aimez les lapins, mangez des carottes! » L214

L’alimentation : je ne broute pas que de l’herbe…

Le changement le plus évident, quand on devient vegan est celui de l’alimentation. Comme je l’expliquais dans mon article Pourquoi suis-je devenue vegan, j’avais déjà entamé un changement d’alimentation après avoir découvert mon intolérance au lactose, et mon syndrome des intestins irritables… J’avais donc déjà remplacé tout ce qui est lait, beurre, crème, etc… Mais je continuais à en consommer de temps en temps, et notamment le fromage dont j’étais accro! Finalement, c’est bien ça qui a été le plus dur : arrêter de manger du fromage, car comme vous le savez peut-être, l’addiction à ce produit est comparable à celle de certaines drogues (en moins nocive évidemment), et je peux vous dire que j’étais sacrément droguée de fromage! Vous pouvez lire cet article pour mieux comprendre ce sujet. Il m’a fallu environ 1 mois pour arrêter de penser à ce petit bout de fromage que je prenais à chaque fin de repas. Sinon pour le reste, comme il est possible de remplacer le lait, le beurre, la crème, les yaourts, etc…par des alternatives végétales (voir mon article à ce sujet), ça n’a vraiment pas été difficile. La viande ne me manque pas du tout (alors que j’en mangeais tous les jours!), et moi qui adorais le poisson, il suffit que je sente son odeur désormais pour que cela m’écœure… c’est là que l’on voit toute la force du psychique! Mon cerveau a vraiment cette force de persuasion de m’avoir « dégouté » petit à petit de tous ces produits « animaux », ce qui fait qu’au final, je n’ai plus envie de tous ces aliments que j’aimais.

Bien sûr, certaines odeurs restent agréable à mon nez, comme celles qu’un bon croissant chaud, d’une soupe vietnamienne au bœuf, d’un morceau de fromage, etc… mais je ne sais pas comment vous l’expliquez, je n’ai plus envie de toutes ces choses, car je sais d’où elles viennent, la souffrance qu’elles ont du engendrer, et cela gâcherait finalement mon plaisir gustatif de les manger en pensant à ça… donc au final, aucune frustration, j’ai bien assez d’autres choses que je peux manger pour ne pas m’attarder là-dessus!

Et je vous rassure : je prends toujours autant de plaisir à manger! Je suis une vraie gourmande, et il n’était pas concevable pour moi que je perde ce plaisir. En fait, j’ai même gagné en diversité, car avoue-le, lorsque j’étais omnivore, je mangeais toujours la même chose. Aujourd’hui, je m’éclate à chercher des nouvelles recettes, à tester des nouveaux légumes ou produits que je ne connaissais pas, je suis devenue plus curieuse, et c’est un vrai plaisir au quotidien. C’est presque devenu un défi de trouver des alternatives qui soient aussi bonnes, voire meilleures que ce que j’avais l’habitude de manger! J’ai mis un coup de pied à mes habitudes, et cela m’a permit de découvrir de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs, et surtout de ne pas être frustrée! Car paradoxalement, en m’ouvrant à tous ces nouveaux produits que je ne connaissais pas, j’ai l’impression d’avoir encore plus de choix de nourriture qu’avant!

Vêtements, cosmétiques, etc…ce n’est pas si compliqué

Mon style de vie globale a également changé sur certains points, avec notamment l’achat responsable et sans cruauté de vêtements, cosmétiques, produits ménagers, etc…qui ne sont pas composés de substances animales, ni testés sur les animaux. Au début, cela m’a demandé un peu de recherches pour connaitre les bonnes marques, les logos qui me certifient ces points-là. Et je continue bien évidemment à regarder toutes les étiquettes des vêtements que j’achète (mais heureusement, je ne fais pas du shopping tous les jours 😉 ). Donc voilà, c’est un exercice assez facile finalement, car il existe des magasins spécialisés (comme Vegan Mania pour les cosmétiques, un Monde Vegan pour l’alimentaire et quelques cosmétiques), des sites internet, etc… où je trouve facilement ce dont j’ai besoin. J’amène également mes propres gels douches et shampoings lorsque je vais à l’hôtel.

Pour les vêtements et les accessoires également, j’ai fait du tri dans mes placards. Je me suis débarrassée (j’ai revendu ou donné ces affaires, pas jeté, car j’ai horreur du gâchis sachant que des gens sur cette planète n’ont même pas les moyens de s’habiller correctement, et surtout, il ne servirait à rien d’avoir fait mourir ces animaux pour rien) de la majorité des affaires contenant du cuir (sauf les chaussures, que je termine avant je les remplacer par des chaussures composées de matières non-animales), ainsi que les affaires contenant de la soie, etc… Finalement, je n’en avais pas tant que ça, car la plupart des vêtements sont en coton ou en synthétique, et pour ce qui est des chaussures et accessoires, on en trouve dans pleins de boutiques en matières synthétiques.

Les sorties : je sors autant (voire plus) qu’avant (bref, j’ai toujours des amis 😉 )

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, je ne me prive pas de sortie, bien au contraire, je crois que je ne suis jamais autant sortie que cette année! A croire que c’est fait exprès, j’ai eu encore plus de déplacement professionnels que les années précédentes, et plus d’invitations d’amis (soirées, mariages, etc…) qu’avant. Je mange donc très souvent au restaurant, ou chez mes amis, et mon régime alimentaire ne m’empêche en rien d’avoir un vie sociale. Il est primordiale pour moi de ne pas m’enfermer, ce qui ne ferait que donner une impression négative aux autres, qui finirait pas croire que l’on n’a pas droit à une vie sociale quand on est vegan. Il y a toujours des solutions, où que l’on aille, et j’espère arriver à le leur prouver. J’essaie simplement d’anticiper dès que je le peux : je vous donne tous mes conseils dans cet article pour vous faciliter la vie lors de vos sorties.

Au final, je suis toujours agréablement surprise des efforts que les autres font pour moi ; que ce soit mes amis ou ma famille, malgré parfois quelques réticences, ou incompréhension vis à vis de mon alimentation, ils font tous l’effort de toujours préparer des choses pour moi, pour me faire plaisir, car je pense que même s’il n’adhère pas à mes convictions, ils comprennent que c’est important pour moi, et m’acceptent ainsi. C’est bien ça l’amitié/l’amour, non?! <3

Je me suis mise à cuisiner (et ça, c’était pas gagné!)

Forcément, on ne trouve pas encore autant de choix de produits végétaliens que les autres dans les supermarchés. A un moment donné, si vous voulez manger sain et vegan, faut mettre un peu la main à pâte! Sauf que bon, avouons-le, je n’étais pas franchement très doué dans cette discipline… Alors, en toute honnêteté, c’est pas demain que je vais ouvrir un resto 3 étoiles, mais ce nouveau mode d’alimentation a tout de même eu le bénéfice de me donner envie de cuisiner. J’adore le défi que représente la cuisine vege, et même si ce n’est pas toujours très réussi (demandez à mon pauvre cobaye – mon chéri – il en a mangé des trucs bizarres!), désormais j’aime me préparer des bons petits plats, ce qui n’était pas le cas avant!

Par ailleurs, j’apprécie vraiment de pouvoir cuisiner pour les autres. Cela me permet de leur montrer que l’on peut tout à fait bien manger en renonçant aux produits carnés et autres, et qu’il n’est pas difficile de savourer des produits bons et sains pour la santé, sans avoir du faire souffrir aucun animal.

Mais ce n’est pas toujours facile de subir le regard des autres…

Finalement, le plus dur à vivre parfois lorsque l’on devient vegan, ce sont les difficultés à faire face à notre société, et aux gens qui perpétuellement vous critiquent, essaient de vous décourager. Je suis tombée il y a peu sur cet article très drôle à ce sujet, je m’y retrouve complètement!

Je suis devenue vegan parce que je ne cautionne pas la souffrance que l’on fait subir aux animaux pour notre plaisir, notre confort, et lorsque l’on me critique, je me sens hyper triste. Pas parce que l’on n’est pas d’accord avec moi, ça je m’en fous, chacun pense ce qu’il veut – mais parce que l’exploitation animale est devenue tellement normale et banale dans notre société que la plupart des gens y sont devenus insensibles. Et moi, si j’ose remettre en question ces pratiques que je trouve horribles, et bien on me traite de folle ou de marginale! Je trouve ça vraiment désolent. Je peux comprendre que lorsque l’on ne rentre pas dans le moule, on est critiqué (c’est vrai aussi pour pleins d’autres sujets!), mais je n’arrive pas à comprendre comment font les gens pour faire comme si de rien n’était.

En outre, j’ai du mal à entendre les remarques de certaines personnes, comme : « mais le fromage, c’est trop bon, c’est dommage de s’en priver! » ou  » si tu arrives à ne plus manger de viande, c’est que tu ne devais pas l’aimer tant que ça, moi je ne pourrais pas m’en passer ». Pour moi, le plaisir égoïste que procure la consommation de ces aliments ne justifie pas la souffrance que cela a engendré. Alors traitez moi de folle autant que vous voulez, mais finalement, je me dis que je suis assez forte pour avoir su le remettre en question, et agir en conséquence. J’ai réfléchi à tous cela et j’ai pris MA décision, pas celle que la société ou mon éducation ont voulu m’imposé. Et surtout, quoi que les autres en disent, je m’en moque. Je crois en ce que je fais, et je suis bien trop solide dans mes convictions pour flancher!

Oui, j’ai eu des « rechutes »…

Oooohhh je vous vois vous marrer : « tiens, elle a fini par craquer! »… que néni!!! En fait, il y a eu certaines fois où je n’ai pas pu me tenir à mon engagement…mais ne criez pas « oh joie », ce n’était pas voulu en fait, je n’ai pas « craqué » volontairement. Pour vous donner des exemples, il m’est arrivé d’aller à l’hôtel en oubliant mon gel douche…donc j’ai utilisé celui de l’hôtel. Une autre fois, je suis allée manger dans un restaurant chinois, et au buffet à volonté, il y avait des croquettes de légumes à côté de croquettes de poisson…les étiquettes étaient inversées, j’ai donc mangé une croquette de poisson. Et ce n’est pas pour une bouchée que je vais me sentir coupable, je fais déjà tous les efforts possibles à côté de cela, alors même si parfois je me fais « avoir », je ne décourage pas et redouble de vigilance pour me tenir à mon leitmotiv. Et soyons un peu réaliste, je ne vais pas non plus amener mon savon pour me laver les mains chez mes amis, ou ne pas m’assoir sur un canapé en cuir chez eux. Il faut savoir raison garder, et s’adapter au monde où l’on vit. Je fais déjà tout ce que je peux pour réduire mon impact sur la souffrance animale, mais se couper du monde et ne plus avoir de vie sociale ne résoudrait rien non plus…

Les bonnes choses

Ceci dit, il ne faut pas voir que le côté contraignant de ce mode de vie, il y a aussi beaucoup de bonnes choses qui m’arrivent. D’abord le fait de savoir que je fais de mon mieux pour protéger les animaux, à mon niveau, me procure beaucoup de satisfaction, et de paix intérieure. Je sais que j’agis de mon mieux au quotidien, et que le fait d’en parler autour de moi permet de sensibiliser les gens, et de faire avancer la cause. Mon chéri le 1er, qui n’est pas devenu vegan, mange comme moi tous les soirs – comprenez qu’il mange végétalien soir et week-end, puisque l’on ne prépare qu’un repas pour nous 2, donc forcément, le menu est toujours végétalien. C’est toujours ça de pris! Et il s’est aussi mis aux cosmétiques vegan et cruelty-free. Et mes amis et ma famille aussi font beaucoup d’efforts lorsqu’ils m’invitent pour adapter leur menu, alors que ce n’est pas forcément ni évident ni facile de prévoir un repas lorsque l’on n’a pas les réflexes de cuisiner de façon végétalienne. Cela m’a permis de me rendre compte que j’étais entourée de beaucoup de bienveillance, et ça, ça fait vraiment du bien. Enfin, j’ai eu la bonne surprise d’avoir beaucoup de bénéfices sur ma santé, grâce à ce changement d’alimentation, alors que je ne m’y attendait pas du tout! Si vous voulez en savoir plus, je vous raconte tout cela ici. Et j’ai aussi découvert de nouveaux produits, une nouvelle façon de m’alimenter qui est tout aussi gourmande et délicieuse que celle que j’ai mangé pendant 30 ans. De façon plus globale, j’ai pris conscience que je voulais consommer mieux, en achetant plus de produits bio, locaux, de saison, et aussi que je voulais mieux préserver la nature en réduisant mes déchets par exemple, donc en achetant en vrac quand c’est possible, en recyclant plus mes déchets, et en essayant de moins stocker des produits inutiles. Je me suis beaucoup informée sur l’alimentation en générale, et j’ai appris beaucoup de choses importantes pour apprendre à mieux me nourrir, ce qui me permettra à long terme de m’y retrouver au niveau santé. Enfin, cela m’a donné l’impulsion de créer ce blog, et il me permet de partager avec vous mes passions, mes recettes, mes infos vegan, mais aussi tous mes voyages et mes envies du moment… Donc au final, tous ces points positifs ont vraiment changé ma vie, en mieux, et cela compense très largement tous les aspects qui paraissent parfois « difficiles ».

En conclusion : je vais très bien !

Tout ça pour dire mes amis…que je vais bien! En fait, c’est comme pour tout, lorsque vous avez une conviction dans la vie, vous vous y tenez facilement, car cela vous parait évident. Pour ma part, il m’a été plus facile que ce que je pensais de me passer de tous ces produits qui proviennent de l’élevage, comme la viande, le fromage, le lait, le poisson… Le nombre d’aliments qui peuvent composer un repas végétalien plein de saveur est énorme, et je suis certaine du bénéfice santé que ce nouveau mode alimentaire va m’apporter tout au long de ma vie.

Toutefois, il est parfois compliquer de gérer certaines choses, notamment à cause du regard et des critiques des autres. Avouons-le, on doit constamment se justifier, et c’est parfois fatiguant. Sous prétexte que l’on ne mange pas certain aliments, on devrait avoir un diplôme de diététicien, et être incollable sur les carences (!). Alors que quelqu’un qui souffre par exemple d’une allergie au lactose, on va lui foutre la paix, parce que le pauvre, c’est pas sa faute s’il peut pas boire du lait…mais moi qui ait choisi de ne plus en consommer, je vais en mourir… lol!

Mais même si le parcours n’est pas toujours facile, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin, soyez-en sûr! Ma prise de conscience sur ce qu’il se passe dans le monde, la façon dont on traite les animaux, m’a permis d’ouvrir les yeux sur mes actes au quotidien. Cela m’a donné le courage de vouloir changer, de vouloir me « transformer » en une meilleure version de moi-même, de prendre le temps de m’interroger sur mon comportement et mon impact sur cette planète, et donc de sortir de ma zone de confort, pour agir sur ce qui me parait juste. Cette année m’a permis d’en apprendre beaucoup sur moi-même, et sur tout ce qui m’entoure, et je sais que ce n’est que le début, parce que je suis convaincue que tout ce que je fais, je le fais pour la bonne cause, donc je ne vais pas m’arrêter 😉

Je terminerai cet article en citant une phrase de Corine Pelluchon, philosophe française, et engagée pour la cause animale, et qui résume bien mon état d’esprit :

« La cause animale est la cause de ma vie. Quand on prend conscience de la souffrance infligée aux animaux, on souffre beaucoup. Cette douleur ne s’atténue pas avec le temps, mais il faut la transformer en engagement ».

Alors soyez forts mes amis, et battez-vous pour les causes qui vous touchent, il faut faire avancer les choses, et ne pas avoir peur du regard des autres. Même si cela prend du temps, cela vaut toujours la peine que l’on s’investisse à fond pour ce qui est juste, j’en suis certaine.

With love,

Marine

 

Mon petit lapin Macao – « Vous aimez les lapins, mangez des carottes! » L214

 

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